Salesforce est une société américaine connue au niveau mondial pour ses solutions informatiques de gestion de la relation client, autrement appelée CRM, destinés aux entreprises de toutes tailles et secteurs. Mais en dehors de son cœur de métier, la firme consacre depuis sa création en 1999, 1% de son capital, 1% du temps de ses collaborateurs et 1% de ses outils numériques à des causes sociales et solidaires.
Informatique dématérialisée, réseaux mobiles et sociaux pour entreprises, internet des objets à usage professionnel et programmes d’intelligence artificielle en ligne... La multinationale fondée par l’une des figures phares de la Tech californienne, Marc Benioff, a été bâtie dès le départ ce modèle dénommé 1-1-1 par son créateur. Il permet aujourd'hui aux salariés de Salesforce en France de cumuler 20 000 heures qui seront décomptées de leur temps de travail en 2018, afin qu'ils se consacrent à des activités de bénévolat.
Des projets qui mettent à profit l’expertise technologique de la société en faveur des associations à travers le monde. A l'image de l'initiative Lightforce lancée en février dernier pour apporter la lumière aux habitants d’Aitong au Kenya, un village en plein pays Masaï. Un éclairage durable, fiable et non polluant, à base des lampes tempête solaires imaginées par l’ONG Liter of Light, précise sur RFI Olivier Derrien, directeur général France et vice-président Europe du Sud de Salesforce.
Des milliers de personnes sont victimes chaque année d'accident dus à des lampes à pétrole. Fortes de ce constat, raconte Olivier Derrien, « une vingtaine de personnes de Salesforce France se sont regroupées et ont passé une semaine pour former des gens dans un village au Kenya à construire des lampadaires, à construire des lampes, et à surtout savoir les maintenir. Le système est fait pour que tout puisse s'autogérer ensuite dans le village. Ça permet aux enfants tout simplement de travailler le soir au lieu de faire la chasse à la hyène. Parce que le soir c'était les hyènes qui venaient dans le village alors que maintenant qu'il y a de la lumière leur vie change. »
Autre exemple, Reffetorio Paris offre aux plus démunis des repas d’exception concoctés par les plus grands chefs étoilés au caveau de l'église de la Madeleine à Paris. Et du côté du Web, l’initiative ParisCode formera 2000 développeurs -codeurs par an d’ici à 2020, réservée aux jeunes décrocheurs scolaires ou universitaires, aux seniors en reconversion, aux femmes qui sont, par ailleurs, sous-représentées dans les métiers du numérique ou encore aux habitants des quartiers populaires. Un ensemble de projets au service du bien commun, cela va sans dire.
Article original: http://www.rfi.fr/economie/20180606-economie-sociale-solidaire-salesforce-lampes-solaires
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